AVERTISSEMENT
1- Légalement, la propriété morale d'une œuvre appartient à son auteur, ou à ses ayants droit après son décès. Seul l'auteur a le droit de modifier son texte. Seuls l'auteur ou ses ayants droit peuvent accorder des droits d'adaptation.
Les textes sont concernés par cette législation, même en cas de fautes d'orthographe, d'accord, de grammaire, de syntaxe ; l'auteur peut prétendre qu'elles sont volontaires, notamment dans les dialogues familiers ou populaires... ou qu'il veut s'affranchir de règles qu'il estime obsolètes ou illogiques. Dans ce dernier cas, un petit avertissement serait souhaitable de sa part en tête de l'œuvre.
De même, un anachronisme peut être justifié par le thème d'un roman fantastique ou de "science-fiction".
2- Un traducteur n'a pas les mêmes droits. Selon sa maîtrise des deux langues, sa traduction peut être plus ou moins remise en cause. Il doit essayer de traduire le texte d'origine le plus fidèlement possible, y compris d'éventuelles erreurs et fautes "voulues par l'auteur". En cas de doute, il doit contacter l'auteur.
Toute traduction est soumise à l'accord de principe de l'auteur même si celui-ci ne l'exerce pas toujours, n'ayant pas toujours le temps ou la possibilité d'exercer un contrôle effectif qu'il délègue souvent "de facto" à l'éditeur qui l'exerce lui-même plus ou moins.
3- Les fautes d'impression (manqués, coquilles, mastics...) doivent être corrigées pour rétablir le texte original.
4- Les fautes, confusions, les contresens, les anachronismes, lorsqu'ils ne sont pas voulus par l'auteur, (voir article 1), peuvent, en principe, être corrigés puisque l'on rétablit ainsi la cohérence du texte.
5- Un lecteur, s'il est propriétaire d'un livre, a le droit, pour son usage personnel, d'y apporter des corrections, rectifications, précisions, explications....
Il peut aussi faire des critiques et des commentaires, favorables ou non, et les faire connaître publiquement, par usage du libre droit de critique. "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur." (Beaumarchais).
INSCRIRE des NOTES et des CORRECTIONS
Les conseils qui suivent sont facultatifs. On choisit ou non d'appliquer ceux qui semblent le mieux convenir à chaque cas éven- tuel selon son appréciation personnelle.
Beaucoup de conseils de correction et de marquage peuvent aussi s'appliquer à toutes sortes d'imprimés ou de manuscrits de la vie courante, et pas seulement aux livres.
Les marquages conseillés sont différents des codes utilisés par les auteurs, éditeurs et imprimeurs pour les corrections des épreuves avant impression des ouvrages.
1- CONSEILS PRATIQUES pour prendre des notes provisoires en cours de lecture d'un livre... en toutes situations... dans un fauteuil ou au lit... au jardin ou à la plage... en train ou en avion...
1.1- Utiliser un calepin ou un bloc-notes à peu près
du même format que le livre, la manipulation
et le rangement sont ainsi plus faciles.
1.2- Indiquer le repère CAL© de la citation concernée*
en début de ligne, puis écrire ensuite la note ou la correction.
* ou au moins le numéro de la page où elle se trouve.
1.3- Laisser un espace entre les notes pour mieux les distinguer les unes des autres.
2- Toujours assurer la meilleure lisibilité possible des corrections et des notes dans un livre, donc :
2.1- Eviter d'utiliser des stylos qui "bavent" (billes et feutres ordinaires) et les stylos à encre liquide car le papier peut boire ou il faut laisser sècher.
2.2- On peut utiliser un stylomine ou un crayon noir bien taillé, grade B ou HB. En cas d'erreur, on peut toujours gommer et récrire.
2.3- Après essai sur un coin de page, on pourra utiliser un stylo spécial pour photo, CD, DVD... encre noire à sèchage immédiat,
exemples : - STAEDLER Permanent Lumocolor 318 F... ou 313 S
- PILOT Photographic Maker 0,3mm...
- STABILO OH-Pen 96 Fine...
- TDK-CD-R-Pen...
En cas d'erreur, on utilisera un ruban de masquage sur lequel on peut récrire immédiatement. Eviter les liquides de masquage ; on doit les laisser bien sècher, ils forment parfois des épaisseurs molles... et on peut renverser le petit flacon !
3- Toujours souligner (de préférence au crayon ou stylomine) la citation concernée par une note ou une correction pour la repé- rer avec précision dans le texte, sauf cas de l'article 4.
4- Correction d'un mot en marge extérieure* :
Barrer le mot erroné ou contenant la faute ; inutile de le souligner.
Ecrire le mot corrigé dans la marge extérieure en face de la ligne.
* Les marges "extérieures" sont celles à l'opposé de la reliure.
5- Petite correction dans un mot :
Marquer une croix (x) dans la marge extérieure de la page en face de la ligne où se trouve le mot à corriger puis utiliser éventuellement l'une des formules de correction suivantes :
5.1- On peut toujours barrer une lettre en trop : /
5.2- On peut parfois intercaler une lettre mince : f-i-j-l-r-t.
5.3- On peut souvent ajouter une lettre en début et en fin de mot.
5.4- On peut souvent ajouter ou intercaler une apostrophe,
un accent, un tiret, une ponctuation, des parenthèses.
5.5- On peut souvent transformer certaines lettres :
• c en b d e g o p q • o en b d g p q
• i en j l • i et l (en fin de mot) en b d f h k t
• n en m • v en y
5.6- On peut souvent transformer des ponctuations :
• . en , ; : ! ? • , en . ; : ! ?
• ; en : ! ? • : en ; ! ?
6- Correction avec un ruban de masquage et un stylo spécial :
6.1- Marquer une croix (x) dans la marge extérieure en face de la ligne où se trouve le mot ou le texte à corriger.
6.2- On peut toujours masquer une lettre, un accent... en trop.
6.3- On peut aussi masquer des lettres, un mot ou un texte plus ou moins long et récrire dessus à condition que la correction ne soit pas plus longue que ce qu'elle remplace.
7- Utilisation des hauts et bas de page lorsque la marge ne peut contenir une correction ou une note :
7.1-Marquer une croix (x) dans la marge extérieure en face de la citation à corriger ou à commenter puis écrire la correction ou le commentaire en haut ou en bas de la page.
7.2- Dans le cas de plusieurs corrections ou notes dans la même page, ajouter un chiffre à la croix (x1,x2,x3...) et ajouter ce repère en tête de la correction ou de la note.
8- Utilisation d'un feuillet à coller lorsque les marges, les hauts et bas de page ne peuvent contenir une ou plusieurs corrections ou notes (voir dimensions aux articles 9.1 et 9.2).
8.1-Marquer une croix (x) dans la marge extérieure en face de la citation à corriger ou à commenter.
8.2- Dans le cas de plusieurs corrections ou notes dans la même page, ajouter un chiffre à la croix (x1, x2, x3...).
8.3- Ecrire au stylo spécial -ou imprimer- la correction ou la note sur un feuillet en la faisant précéder du repère CAL... et d'un repère x1, x2, x3... le cas échéant. Réserver des marges gauche et droite égales à celles des pages du livre ; c'est utile en cas de collage (voir article 9.1) ou de reliure (article 10.2).
9- Un feuillet peut être collé sur une page avec de l'adhésif double face (ruban ou pastilles) plutôt que de la colle en pâte qui peut faire épaisseur ou de la colle liquide qui peut baver... et on peut renverser le petit flacon !
9.1- Un feuillet peut être collé sur la marge extérieure de la page sur laquelle il sera replié. Sa largeur sera celle de la page moins 1cm pour faciliter les dépliages / repliages et sa hauteur pourra aller jusqu'à celle du texte de la page selon besoins. Eviter une hauteur plus grande que la page qui compliquerait les dépliages / repliages. Cette solution est pratique car le feuillet est solidaire de la page et ne peut être égaré ; il suffit de le déplier pour avoir en même temps sous les yeux le texte et les citations et en face les corrections et les notes.
Mais il faut veiller à ne pas masquer les numéros d'alinéas et autres annotations éventuelles sur la marge de la page ; donc ne pas oublier de les recopier à la même place sur la marge du feuillet.
9.2- Un petit feuillet peut être collé sur le haut de la page sur laquelle il sera replié. Sa largeur sera celle de la page moins 1cm laissé côté reliure pour faciliter les dépliages / repliages mais sa hauteur devra rester limitée. Cette solution est pratique mais les citations, les corrections et les notes ne sont pas en face ; le numéro de la page peut être masqué ; à réserver pour des corrections et notes limitées.
9.3- Un feuillet collé sur le bas de la page se déplie vers le bas. Ce n'est pas pratique quand on lit en tenant le livre en main ou posé sur un lutrin.
10- On peut vouloir ne rien coller sur les pages.
10.1- On peut placer un feuillet mobile entre deux pages. Mais il faut le tenir en main ou le poser à côté du livre pour voir ensemble les citations et les corrections ou notes. On risque de le replacer ailleurs, voire de le perdre, surtout s'il est de taille réduite. Pour réduire ces risques, utiliser un feuillet de même format que les pages du livre, même s'il n'est pas entièrement écrit.
10.2- On préférera utiliser des feuillets mobiles de même format que les pages du livre en les reliant* pour former une sorte de carnet pouvant être rangé à côté du livre.
* un système d'œillets et attaches mobiles permet de compléter, remplacer, ajouter et supprimer des feuillets sans bouleverser leur classement qui doit suivre impérativement le texte du livre, ce que ne permet pas un carnet à feuilles non mobiles.
Evidemment, les consultations des corrections et des notes nécessiteront un peu plus de temps et de manipulations pour les mettre en regard des citations.
JUSTIFIER des CORRECTIONS et des REMARQUES
1- Après des corrections, des critiques, des commentaires faits à titre personnel, on peut vouloir les communiquer à d'autres personnes... et même à l'auteur qui pourra argumenter avec son lecteur, qui sait ?
2- Dans un contexte d'échanges d'idées, d'impressions et d'opinions, il paraît honnête et logique de justifier autant que possible une correction ou une critique par un commentaire ou une explication.
3- Les cas les plus courants justifiant une correction sont :
• l'anachronisme : situer un personnage, un objet, un usage, un paysage... à une époque où ils n'existaient pas (sauf si le cas est voulu par l'auteur d'une œuvre de fiction),
• la confusion : une personne, une chose, une action...
est prise pour une autre (plus ou moins semblable ou différente),
• le contre-sens : expression contraire au sens véritable,
• les fautes de français : orthographe, conjugaison, usage...
(sauf voulues par l'auteur, voir Avertissement en tête),
• les fautes d'impression : manqués, coquilles, mastics...
4- Les justifications de correction, critique ou commentaire s'appuient sur :
• des explications à propos d'un cas, d'une situation,
d'un personnage...
• des précisions : détails ajoutés pour rendre plus clair,
plus évident...
5- Pour noter et communiquer une correction, une critique, un commentaire... après avoir indiqué le repère CAL© pour situer facilement et rapidement la citation concernée, on pourra utiliser éventuellement quelques abréviations :
anac. anachronisme comm. commentaire
conf. confusion corr. correction
c/ss. contre-sens crit. critique
err. erreur expl. explication
f/ort. faute d'orthographe preci. précision
f/fr. faute de français rempl. remplacer par
f/impr. faute d'impression suppr. supprimer
+ plus - moins ajt. ajouter
+/- plus ou moins éd. édition
V. voir id. idem/identique à
>repère CAL> renvoie vers une citation, dans l'ouvrage ou
dans un autre ouvrage, justifiant le commentaire,
la critique, l'explication, la précision, la correction.
(...................) après une citation, une précision ou une remarque
est faite sur celle-ci en quelques mots.
Astuce : On peut inscrire ces abréviations sur un marque-page que l'on aura ainsi toujours sous la main, en particulier dans les premiers temps d'utilisation.
6- Marques de repérage supplémentaires
en marges extérieures d'un livre :
x ligne où se trouve -ou débute- une citation soulignée
au crayon, sur laquelle est faite un commentaire, une critique,
une explication, une précision, une correction.
> ligne où se trouve -ou débute- une citation, soulignée
au crayon, prise comme référence pour un commentaire,
une critique, une explication, une précision, une correction,...
faits ailleurs dans l'ouvrage ou dans un autre ouvrage.
7- PRESENTER et COMMUNIQUER une correction, une critique, un commentaire...
• Indiquer le titre de l'œuvre au début de la communication
et à chaque nouveau titre cité.
• Indiquer le repère CAL de chaque citation concernée.
• Indiquer les remarques en s'aidant des abréviations.
1er exemple : dans Le Clan de l'Ours des Cavernes, de J. M. AUEL,
C6.A71.L6 conf Oga (femme de Broud) rempl Ona (c'est la fille d'Aga qui se noie) >C6.A75/77> totemisation d'Ona, fille d'Aga.
se lit : au Chapitre 6, Alinéa 71, Ligne 6, il y a confusion : Oga, femme de Broud, doit être remplacée par Ona, car c'est la fille d'Aga qui se noie, voir justication au Chapitre 6, Alinéas 75 à 77...
Commentaire (fait pour l'exemple) :
En pratique, entre lecteurs du livre, la confusion se comprend en prenant connaissance de la justification ou en se reportant à la liste des personnages si elle a été établie).
La confusion, due vraisemblablement à l'euphonie et à la graphie très proches entre les deux noms (une consonne différente), peut être imputée indifféremment :
• à l'auteur, si l'on peut comparer avec le texte d'origine en anglais...
• au traducteur qui peut avoir mal recopié le nom... ou recopié l'erreur de l'auteur sans l'avoir remarquée... ou recopié sans se poser de question...
En conclusion, un lecteur est en droit de corriger cette confusion et de rétablir ainsi la cohérence du texte.
2ème exemple : Dans La Guerre du Feu, de J-H. ROSNY Aîné,
P2.C7.A1.LR1 conf Gammla... la fille de Faouhm rempl nièce
>P1.C1.A14.LR2> Gammla, fille de ma soeur
>P3.C11.A3.L3+7> Gammla... La nièce de Faouhm
se lit : en partie 2, au Chapitre 7, Alinéa 1, dernière Ligne, il y a confusion par rapport aux deux autres mentions du lien de parenté de Gammla avec Faouhm relevées aux deux autres repères CAL.
Commentaire (fait pour l'exemple...) :
La confusion peut être imputée à l'auteur ; elle a été reproduite dans toutes les éditions, soit par inattentions répétées de l'auteur (de son vivant), de ses ayants droit et des éditeurs successifs... soit par respect excessif de l'œuvre et de son auteur, académicien Goncourt.
En conclusion, un lecteur est en droit de corriger cette confusion.